Hommage à la sénatrice Keating

Honorables sénateurs, le 4 février 2020, j’ai accueilli Judith Keating au Sénat. C’est avec beaucoup de tristesse que je lui fais maintenant mes adieux. Dans mon discours de bienvenue, j’ai parlé de la carrière impressionnante de la sénatrice Keating, de sa nomination comme présidente provinciale du Groupe de travail sur la vérité et la réconciliation et du fait qu’elle avait été sous-ministre de la Justice et sous-procureure générale du Nouveau-Brunswick. En fait, elle a été la première femme à occuper le poste de sous-ministre de la Justice du Nouveau-Brunswick.

La sénatrice Keating est la fondatrice de l’Association des femmes et du droit du Nouveau-Brunswick. En 2015, elle a reçu le prix Muriel-Corkery-Ryan c.r. de la Division du Nouveau-Brunswick de l’Association du Barreau canadien, qui est remis pour souligner les contributions exceptionnelles d’une personne à la profession ainsi que son rôle important de mentorat pour les femmes.

Avec une feuille de route aussi remarquable, Judith Keating aurait facilement pu se reposer sur ses lauriers après sa nomination au Sénat. Toutefois, ç’aurait été bien mal la connaître.

Elle s’est rapidement mise à l’œuvre dès son arrivée à la Chambre rouge. Par conséquent, la marque qu’elle a laissée au Sénat est beaucoup plus profonde que ce à quoi on aurait pu s’attendre d’un passage d’à peine 14 mois ici, et ce, en plein cœur des perturbations causées par la COVID-19.

Seulement quelques semaines après son entrée au Sénat, la sénatrice Keating a codirigé un groupe de travail du Groupe des sénateurs indépendants sur le processus d’examen législatif mené par celui-ci, qui a mené à l’adoption d’une nouvelle méthode de travail par ce que nous appelons les principaux responsables du Groupe des sénateurs indépendants.

De concert avec le sénateur Cotter, elle s’est ensuite portée volontaire à titre de responsable législative pour le projet de loi C-7 sur l’aide médicale à mourir. Son approche quant à l’examen exhaustif et rigoureux du projet de loi, en collaboration avec d’autres sénateurs du GSI, est un modèle à suivre pour ses collègues.

La sénatrice Judith Keating a compté parmi les 38 parlementaires qui ont appuyé la clinique 554, au Nouveau-Brunswick, qui offrait des services de santé génésique aux femmes et d’autres services à la communauté 2SLGBTQ+. Ses arguments à la défense de la clinique étaient à la fois érudits et passionnés.

Au nom du GSI, je transmets mes condoléances à la famille et aux amis de la sénatrice Keating, ainsi qu’aux habitants de Fredericton et du Nouveau-Brunswick. Nous ressentons tous sa perte en ces murs, et il est juste que nous lui rendions hommage aujourd’hui.

Au revoir, mon amie.

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